La vie est un voyage ... Belle annee a tous ! - Life's a journey ... An awesome year to everybody !
English version below
« La chance est un état d’esprit », m’a dit un jour une très ancienne connaissance, devenue amie, et que j’ai failli perdre suite a mon premier voyage, dont j’étais revenu déphasé.
Je dois reconnaitre que ma bonne étoile a bien travaille pendant ces premiers trois mois. Et Cerating (prononcer Cherating) a été une magnifique conclusion pour la Malaisie. Jun, le propriétaire du Payung guest house, Cesare, son ami-acolyte, Italo-suisse qui vient ici depuis 20 ans (il y est surnomme « Marco Polo » pour avoir explore tout le village, la première fois :), pour qui j’ai eu un gros coup de cœur – quels personnages, impressionnants ! Tant de personnes charismatiques dans ce village dédié au surf spirit et à l’easy way. Et trois Hollandais-ses qui m’ont accompagne, et que j’espère revoir.
Je sais que cet hiver est bien rude en France (le plus intense depuis 1987, d’après les journaux), et que le décalage est peut-être grand entre nous en ce moment. Afin que vous continuiez à me comprendre et a me suivre - au propre comme au figure - pendant les semaines à venir, le mieux est de vous livrer quelques extraits du livre de Nicolas Bouvier, réalisé suite a son voyage depuis la Suisse jusqu’en Afghanistan, en voiture, avec un ami, pendant l’année 1953-1954. Lu en octobre, je l’ai accueilli avec grand plaisir, car j’avais alors, je m’en suis rendu compte durant les jours précédant le départ de France, oublie toute la force d’un voyage. Ces phrases m’en ont rappelé la réalité, et il la dit beaucoup mieux que moi.
« Le programme était vague, mais dans de pareilles affaires, l’essentiel est de partir » (La, j’ai eu bon, tout pareil en septembre :)
« La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour ou, pas trop sur de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est lui qui vous fait, ou vous défait.»
« … j’écoutais au fond de moi la journée s’effondrer joyeusement comme une falaise. »
« Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations. »
« Mais le cœur n’y était plus. Pour le courage on se force, pas pour l’entrain » (La c’est moi a Bornéo mi-novembre…)
« Le silence, l’espace, peu d’objets et qui nous tenaient tous a cœur. La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir »
« Nous nous refusons tous les luxes, sauf le plus précieux : la lenteur. »
« Seuls les vieux ont de la fraicheur, une fraicheur au second degré, conquise sur la vie. »
« C’est que le nomadisme rend sensible aux saisons : on en dépend, on devient la saison même et chaque fois qu’elle tourne, c’est comme s’il fallait s’arracher d’un lieu ou on a appris à vivre. »
J’ai laisse ce bouquin et un autre a Tracks BnB a Kuching, j’estimais que c’était un bon endroit pour ca.
Car c’est à Kuching que j’ai expérimenté a nouveau pour la première fois durant ce voyage, l’allégresse et l’ouverture. Sans discontinuer jusqu'à Cerating, qui a été un feu d’artifice.
J’écris ces lignes depuis un resto-gargote local thaïlandais, car je suis maintenant en Thaïlande depuis deux heures, et j’attends mon train. La mousson est bien présente - lire : « il pleut sa race ! » :) - ; j’apprends mes premiers mots thaï.
Merci a tous pour vos sms de Noel. J’ai eu un beau Noel. Un peu arrose, c’est vrai ; depuis, le propriétaire du bar « Little Bali », DJ Shah, a Cerating, m’appelle « Mr B-52 », c’est tout dire. Il m’a dit que j’avais une belle excuse, quand je lui ai dit, l’air espiègle, que mon nom signifiait drink en anglais.
Dans la séquence remerciements, celui-ci me tient à cœur : j’ai les bras grands ouverts pour y serrer ma famille, parents, frère et sœurs, qui m’ont appris petit à petit les nuances de ce bien si précieux sans lequel je ne serais pas en train de réussir ce voyage : le respect. Pour les leçons que je n’avais pas comprises, les amis rencontres sur le chemin tortueux de ma vie ont pris le relais. Je travaille maintenant au reste.
Je vous souhaite a tous une belle année, emplie de paix, « d’amour et de joie », pour paraphraser l’un d’entre vous et sa touchante compagne, qui m’ont envoyé ce sms pour la Noel, et a qui je tiens a rendre hommage. Ils sont loin d’être les seuls, bien sur. Notamment, pour ne citer qu'eux, le « Bonne java a Bornéo » m’a bien fait sourire de joie également. Le "On a un malaise, un malaise en Malaisie ?" m' fait du bien :). Et le « Alors, monsieur patauge dans les rizières, pendant que nous on pédale dans la semoule ? », fin septembre, était la première salve d’esprit français – enchanteresse, non ? - que j’ai reçue. Et tant d’autres gentils messages ont suivi …
La beauté se partage, car c’est trop pour une seule personne. J’espère parvenir à partager ce que je vis avec vous.
Je vous embrasse.
A bientôt,
Fab
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"Luck is a mindset," once told me a very old acquaintance, now friend, and whom I almost lost after my first trip, from which I had come back out of phase.
I have to reckon that my good fortune has worked well during these first three months. And Cerating (pronounce Cherating) was a wonderful conclusion for Malaysia. Jun, the owner of the Payung ghest house, Cesare, his friend-sidekick, Italo-Swiss coming here for 20 years (he is nicknamed "Marco Polo" for exploring the whole village, the first time), for which I have had a big coup de coeur - such characters, impressive ! As many charismatic people in this town dedicated to surfing spirit and easy way. And three Dutch people who accompanied me, and that I hope to see again.
I know that this winter is very severe in France (the most intense since 1987, according to newspapers), and the offset may be great between us right now. So that you continue to understand me and follow me - literally and figuratively - in the weeks to come, it is best to give you a few excerpts from the book by Nicolas Bouvier, made after his trip from Switzerland to Afghanistan by car with a friend, during the year 1953-1954. Read in October, I was very pleased because I had then, I realized it in the days before leaving France, forgotten all the force of a trip. These sentences recalled me to its reality, and he says it much better than me.
"The program was vague, but in such cases, the key is to go" (There, I was right, just like that in September :)
"The truth is that no one knows how to call what pushes you. Something in you grows up and gets off the ropes, until one day, not too sure of yourself, you go away for good.
A trip is a own-reason. It does not take long to prove it can stand on its own. We think we will make a trip, but soon it’s it who makes you, or un-makes you. "
"... I was hearing inside me the day joyfully collapse like a cliff. "
"Lazing in a new world is the most absorbing of occupations. "
"But the heart was gone. For the courage you have strength, not for the spirit " (There, it’s me in Borneo mid-November ...) Spirit in the sense of joyful will from the heart, “entrain” in French
"The silence, space, and few items that kept us all at heart. The virtue of a trip is to purge life before garnish it "
"We were rejecting all the luxuries, but the most valuable asset : the slowness. "
"Only the old men have the freshness, a freshness in the second degree, conquered from life. "
"It's that nomadism makes you sensitive to seasons : you depend on it, you become the season itself and every time it runs, it's as if you had to tear from a place where you have learned to live. "
I left that book and another one at Tracks BnB in Kuching, I thought it was a good place for that.
For it is in Kuching that I experienced again, but for the first time during this trip, the joy and openness. Continuously until Cerating, which was a firework.
I write these lines from a local Thai restaurant-tavern, for I am now in Thailand for two hours, waiting for my train. The monsoon is here for good – read : "it's damn fucking raining !” :) - ; I learn my first Thai words.
Thank you all for your sms for Christmas. I had a great Christmas. A few sprinkles, it's true, and since then the bar owner of the Little Bali, DJ Shah, Cerating, calls me "Mr. B-52”. It says it all in itself. He told me I had a beautiful excuse when I said, looking mischievous, that my name meant in English drink.
So as it is “thanks in” sequence, one close to my heart : my arms are wide open to hug my family, parents, brother and sisters, who taught me little by little nuances of this precious commodity without which I would not be taking this trip to succeed : respect. For the lessons that I had not understood, friends met in the tortuous path of my life have taken over. I now work with the rest.
I wish you all a wonderful year, filled with peace, "love and joy", to paraphrase one of you and his touching girlfriend, who sent me this sms for Christmas, and to whom I would like to pay tribute. They are far from being the only ones, of course. Including, to name a few, the "Have a good Java in Borneo" made me smile with joy as well. The "There is a malaise, a malaise in Malaysia?" – malaise means a little collapse in French - put me positive :). And "So, Mr. wades in rice fields, while we are pedaling to the meal ?” in late September (sorry, impossible to translate well in English), was the first salvo of the French mind - enchanting, right? - I received. And so many other nice messages followed ...
Beauty is to share, because it is too much for one only person. I hope I manage to share what I live with you.
I embrace you.
See you soon,
Fab